Alors que l'Allemagne décide un moratoire sur la culture du maïs transgénique MON810, une première divergence apparaît à ce sujet entre Alain Juppé (Ecologie) et Christine Lagarde (Agriculture)...
Seul maïs génétiquement modifié cultivé en Europe, le MON810 de Monsanto vient de se faire recaler par le gouvernement allemand. Motif : il disperse des quantités aléatoires de toxine Bt, et, surtout, la susdite toxine n'avait pas été évoquée dans le dossier d'autorisation soumis à la Commission européenne.
Face aux incertitudes sur le MON810, la France recourra-t-elle à son tour à la clause de sauvegarde incluse dans la directive européenne sur les OGM ? Peut-être bien que oui, peut-être bien que non.
Dans une interview au "Parisien", le Ministre de l'Ecologie, Alain Juppé, s'est prononcé pour le moratoire.
Suivant l'opposition traditionnelle entre les deux ministères, il a été rapidement taclé par sa collègue de l'Agriculture, Christine Lagarde, qui ne voit pas d'urgence en la matière. Elle suivrait en cela la position déterminée par Nicolas Sarkozy durant sa campagne : attendre les conclusions de l'Agence européenne de sécurité alimentaire pour décider de moratoires sur les OGM.
En attendant, on estime à 30 000 hectares la surface de MON810 plantée en France en 2007.
source : Novethic
photo : DRV
1 commentaire:
Très bon résumé, c'est en effet, un grave probleme d'ingérence et de mensonge politique !
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