mardi 13 mai 2008

Millennials : la nouvelle danse du Luxe

Ces 6 derniers mois, 65% d'entre elles ont acheté au moins 6 paires de chaussures, 59% : 2 paires de lunettes de soleil, 52% : 7 pochettes ou sacs à main.

Leur investissement maximal dans une coupe de cheveux s'est monté à 213 dollars (138 euros), dans des soins de la peau ou dans un parfum : 226 dollars (146 euros). Et 251 dollars (162 euros) dans de la lingerie (là, je comprends mieux...).


Elles déclarent "travailler dur", et donc "se récompenser en claquant du fric", aimer porter des vêtements, des bijoux, des montres de créateur. Paraître "élégantes" leur permet de se sentir bien, et elles adorent regarder les publicités de biens de luxe.


Elles portent du Calvin Klein, du Ralph Lauren, du DKNY. Mais elles rêvent de Gucci, Rolex, Tiffany & Co.

Et 54% d'entre elles brûlent de posséder... un yacht.


Ce sont les "Millennials", jeunes Américaines aisées nées après 1980, qui appartiennent la deuxième grande vague démographique américaine, après celles de leurs parents, les "baby boomers".

Les "Millennials" dépassent en tout les appétits de luxe de leurs mères, en compagnie desquelles elles pratiquent de coûteux shoppings. Leurs génitrices tendent peu à peu à s'habiller comme elles, ce qui évoque le "Comptoir des cotonniers" français (en plus ostensiblement luxueux). Les créateurs de mode comme Tory Burch, les magasins de luxe new-yorkais comme Bergdorf Goodman ou Scoop NYC évoluent pour accueillir dans les meilleures conditions ces couples mère-fille avides de consommer, consommer et consommer.


Les "Millennials" apprécient donc les marques, le luxe, la haute technologie, et surtout "claquer leur argent" (ou celui de leurs parents) sans complexe.


Elles ont leurs équivalentes dans les monarchies pétrolières, dans les "pays émergents", au Quatar, en Russie et bien sûr en Chine.


Sur le pont supérieur terrien, le champagne et les dollars coulent à flots, tandis que délocalisés et affamés s'entassent dans les soutes. Ce n'est pas sans évoquer la salle de bal du Titanic, quelques heures avant que celui-ci ne heurte l'iceberg fatal.

Un danger qui n'a fait que s'accroître avec le réchauffement climatique !..




Source : Time Magazine, Edition spéciale "Style & Design", "Spring 2008".

Illustration : bravotv.com

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