jeudi 7 juin 2007

Le Grand Lyon met Veolia sous pression

211 euros par an pour la consommation d'eau potable d'une famille avec deux enfants : trop, c'est trop ! En exigeant de Veolia une baisse de 15 à 20% du prix de l'eau, le Grand Lyon met la pression sur un des deux grands opérateurs du secteur.


Le Grand Lyon, c'est 57 communes et 1 300 000 habitants. La distribution d'eau potable y est assurée à 85% par Véolia, suivant un contrat 1986-2006. A l'occasion de la négociation quinquennale, la communauté d'agglomérations souhaite changer la donne financière.

Constat réalisé par un cabinet d'audit : à 1,76 euros le mètre cube, l'eau lyonnaise est la seconde plus chère de France. Ce n'est pas justifié par les prestations fournies. Cela va empirer si le contrat n'évolue pas.

Gérard Claisse, vice-président de la communauté urbaine, pointe le fait que la marge avant impôt de Veolia atteindra 20 à 24% en 2007. Conséquence : une famille avec deux enfants paie en moyenne 211 euros d'eau potable par an. Le Grand Lyon veut réduire cette facture à 170 ou 180 euros.

Mis en lumière également, le problème récurrent des provisions de renouvellement versées aux opérateurs chaque année pour couvrir, théoriquement, les investissements de remplacement de matériel.

Rarement réinvesties dans leur intégralité, elles permettent aux opérateurs d'effectuer de judicieux placements financiers.

Le "trésor de guerre" ainsi constitué par Veolia atteindrait 45 millions d'euros, sans compter les intérêts.

Selon Patrick Laurent, Vice-Président chargé des questions externes, le Grand Lyon souhaite voir les négociations bouclées pour novembre, faute de quoi l'avenant au contrat ne serait pas signé. Une commission réunissant la communauté urbaine, Veolia et une tierce partie devrait être désignée prochainement.


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