dimanche 7 février 2010

Massage sensoriel : créez l'été de tous les bien-être

L'été, période idéale pour redonner la parole à notre corps, hors des enjeux de représentation. Pour quitter un instant la trame électronique, virtuelle et productive de la vie moderne. Nous reconnecter avec le toucher, ce sens négligé qui met en jeu notre acquisition du monde, et la peau, le plus vaste, le plus omniprésent de nos organes. Le massage, acte d'échange généreux, cocooneux par nature !


Masser, c'est laisser les mots, les conventions sur la touche pour découvrir, percevoir l'autre, lui apporter une perception apaisée de son corps et de son esprit. Le soleil au bout des doigts. L'échange se déplace sur un autre terrain, sans enjeu autre qu'un bien-être, une harmonie partagés. Pour s'initier au massage sensoriel, acquérir les techniques de base, effleurage, pétrissage, pression, étirement et autre peignage, je vous suggère un ouvrage très simplement écrit et abondamment illustré: "Le nouveau live du massage", de Susan Mumford. La thérapeute anglaise vous expose pas à pas la démarche du massage sensoriel, né en Scandinavie, et qui nous est revenu dans les années 70 via la Californie, en particulier l'Institut Esalen

Masser, toucher, un besoin inné

Suzanne Mumford résume ainsi les attraits de cette bénéfique pratique : "J'ai toujours pensé que la beauté du massage tenait au fait qu'il s'agit d'un geste simple; c'est un contact direct dans lequel rien – ni machine, ni instrument – ne vient s'interposer entre vous-même et votre partenaire. Le massage fascine parce qu'il correspond à un besoin inné, celui de toucher et d'être touché." Un besoin quelque peu malmené, ignoré par la vie urbaine...

Dans l'intimité, le massage prend tout son sens : "Qu'il s'agisse d'un membre la famille, d'un ami ou d'un amant, le massage peut aider à renforcer les liens unissant les personnes ou leur permettre de mieux se connaître".


Une nouvel enjeu de la mise à nu


Le massage californien se pratique à même la peau. Une approche de la nudité hors de ses enjeux traditionnels. Cette pratique à la fois profonde et ludique recourt à une huile de massage. Celle-ci apportera tout ses bénéfices associée à des huiles essentielles, étape suivante de cette progression vers une nouvelle réalité des êtres et des choses.

Huiles biologiques, bénéfiques, fluides

Fluidifiant les gestes, nourrissant la peau, l'huile joue un rôle important dans le massage. Vous favoriserez des huiles végétales "Bio", cultivées sans additifs chimiques et obtenues par première pression à froid de la graine ou du fruit oléagineux.
Les huiles-bases couramment utilisées sont extraites des :
 
amande douce : riche en acides gras essentiels, antioxydante, elle nourrit les peaux délicates,

avocat : cette huile riche, aisément absorbée par la peau, convient aux peaux sèches,


germes de blé : antioxydante, elle est bienfaisante aux peaux sèches, riche en vitamine E, ennemie des vilains radicaux libres


jojoba : cette huile végétale riche (et chère) est nourrissante, réhydratante, assouplissante, plutôt destinée au visage,


noyau de pêche ou d'abricot : huile légère pour le visage, elle aussi revitalisante, nourrissante, assouplissante,


pépin de raisin : huile légère (un peu trop) et peu coûteuse, elle peut constituer la base d'un mélange.
Ces huiles gagnent en effet à être associées.

Deux associations conseillées par le "Livre du massage" : 95% d'huile de pépins de raisin, 5% d'huile d'amande douce ou d'avocat, ou : 90% d'huile d'amande, 10% de noyau de pêche (pour le visage).


Huiles essentielles à votre bien-être


A ces bases neutres, vous pouvez incorporer des huiles essentielles, composants très concentrés tirés des fleurs, des boutons, des feuilles de plantes par distillation (par pression pour les écorces d'agrumes). Là encore, vous serez attentifs à un label ou une marque "Bio", qui vous garantira une provenance, une qualité, une concentration en principes actifs.


Les huiles essentielles
ne sont pas un gadget naturiste, même si les ouvrages qui leur sont consacrés leur accordent souvent trop de vertus associées. Concentrées, stimulantes ou relaxantes, ces essences apportent leurs propriétés bénéfiques au massage. Il est conseillé de les utiliser aux doses indiquées, et de se renseigner précisément à ce sujet. Certaines, comme la bergamote, sont photo-sensibilisantes : à éviter en été. Et un certain nombre sont déconseillées aux femmes enceintes.Parmi les plus utilisées :

Camomille
: anti-inflammatoire, apaisante, propice à la sérénité
,

Genévrier : élimine les toxines, favorise la tonicité nerveuse, sédatif (déconseillée aux femmes enceintes, justement),

Lavande (Lavandula officinalis)
: dotée de propriétés antiseptiques, elle favorise également la régulation du système nerveux et la décontraction musculaire : à ne pas confondre avec le Lavandin (Lavandula hybrida), nettement moins cher, mais aux concentrations et aux propriétés plus limitées,


Jasmin
: apaisante pour le système nerveux, relaxante,


Santal : dotées de propriétés antiseptiques, sédatives et apaisantes,
 
Ylang-ylang : Une essence-star, régulièrement associée par la pub à un effet aphrodisiaque. Sans aller jusque-là, une étude a confirmé les propriétés relaxantes et anti-stress de l'ylang-ylang Attention, il existe plusieurs qualités d'ylang. Vous privilégierez l'essence obtenue par distillation des seules fleurs de Cananga odorata.

C'est bien, Bio, tout cela


Pour soulager votre porte-monnaie et créer vos propres formules, évitez les huiles "toutes prêtes". Recherchez des huiles de massage et essentielles "Bio". L'appellation "naturelle" ne signifie rigoureusement rien, par plus que les auto-labels qui fleurissent (si j'ose dire).


Les labels suivants guideront donc votre sélection d'huiles et essences, en plus des connaissances acquises et aussi, et surtout, de vos affinités avec les textures et les senteurs :

 
AB (Agriculture biologique) : respect des écosystèmes naturels (certifié par Ecocert)

BDIH
: label des entreprises allemandes de cosmétique et diététique


 
Cosmebio (Cosmétique Bio) : 95% de" bio" sur le total des ingrédients végétaux, 10% mini de "bio" sur le total (certifié par Ecocert)

Ecocert : label autonome de cet organisme agréé de contrôle et de certification
Nature & Progrès : le plus exigeant des labels français "Bio".




 

Massage : la table s'impose

Huile, serviette, huile essentielle décontractante ou stimulante, drap pour couvrir les parties du corps sur lesquelles vous n'intervenez pas (en cas de brise bienfaisante)… vous êtes prêt(e). C'est mieux s'il règne une douce température dans la pièce, avec lumière plutôt tamisée, musique ou fond sonore adapté. Autrement dit, de longues plages apaisantes (il existe un large choix de musiques de massage), ou des bruits de la Nature, si vous êtes amateur. Critère de base : favoriser la concentration du massant et la décontraction du ou de la massé(e).

Où masser ? Sur un matelas, un tapis de gym déroulé par terre ? Envisageable, si l'être masseur est en parfaite condition physique, ainsi que son dos, ses genoux. La palette de gestes, la précision des effleurages ou pressions est cependant limitée.

L'idéal, c'est bien sûr la table de massage pliable, qui sait se faire oublier une fois rangée.. Elle permet au sujet d'être à bonne hauteur, de bénéficier d'un confort douillet. Et au masseur d'être 100% libre de ses mouvements, de faire évoluer son parcours autour de la personne massée, d'appliquer sans problème étirement, effleurement, pressions, de s'engager sans entrave dans cette danse lente, très lente, qui fait tout le charme de l'opération.

On trouve des tables à partir de 100 euros. Le "must" c'est la table en mousse à mémoire de forme, vers 300 euros. Pas si ruineux…


Vous avez maintenant votre passeport vers l'univers sensoriel qui est en vous, et que vous négligez peut-être de stimuler. Et vers un échange différent avec les autres.


Vous associerez ainsi été et bien-être, du bout des doigts !


Le nouveau livre du massage, par Susan Mumford - Tredaniel

mercredi 3 février 2010

Etats-Unis : Barack Obama veut favoriser la construction de 7 centrales nucléaires

Le Président Barack Obama annonce la relance du programme d'énergie nucléaire aux Etats-Unis - Barack Obama lance la construction de 7 à 10 centrales nucléaires aux USA - Relance de l'énergie nucléaire par Barack Obama aux Etats-Unis - Le Congrès américain vote une garantie d'emprunt de 25,8 milliards d'euros pour la construction de centrales nucléaires - Energie nucléaire aux Etats-Unis - Energie nucléaire en Amérique - Barack Obama et le nucléaire - Nuclear power in the USA - Terre Natale, le blog du Développement durable, par Thierry Follain, web rédacteur, 06 87 29 38 73
Le projet de budget 2011 de l'Administration Obama comprend une garantie de prêts à hauteur de 25,8 milliards d'euros pour favoriser la construction de nouvelles centrales nucléaires. L'objectif est de vaincre les réticences des investisseurs privés à relancer une énergie nucléaire mal vue du grand public depuis l'accident de Three Miles Island en 1979, et qui pose des problèmes industriels et économiques importants.

Près de 26 milliards d'euros, c'est le montant de la garantie gouvernementale pour la construction de nouvelles centrales nucléaires proposée par l'Administration Obama dans son budget 2011. Cet effort complète une garantie de 25,7 milliards votée en 2005. Si le Congrès vote cette disposition, jusqu'à 7 centrales pourraient être ainsi mises en chantier. Aucun réacteur nucléaire n'a été construit aux Etats-Unis depuis 10 ans.


Nouvelles centrales nucléaire en échange d'une Loi Climat Energie

Cette proposition marque
un revirement de l'Administration Obama jusque-là opposée au développement de l'énergie nucléaire. Cette évolution pourrait être destinée à obtenir l'accord des Républicains sur une future Loi globale sur le Climat et l'Energie.

USA : le nucléaire, une énergie comme les autres, jugée sur sa rentabilité

On pourrait s'étonner de ce soutien public au secteur privé de l'énergie, au pays de la libre -entreprise. C'est que nous ne sommes pas dans le contexte français où le potentiel de production nucléaire a été développé par une entente entre administration, grands corps de l'Etat, secteur public (EDF, CEA) et secteur privé soutenu par la commande publique.

Aux Etats-Unis, les investisseurs sont dubitatifs quant à la rentabilité du nucléaire. Une estimation situe le prix du
kilowatt-heure nucléaire à 6 centimes d'euros, contre 4,30 pour l'énergie d'origine fossile. Il est vrai que le pays est producteur de pétrole, et que ses importations ont en partie pour objectif de ne pas trop entamer ses réserves stratégiques.

Les producteurs d'énergie américains sont également confrontés au
manque de ressources humaines formées pour ce type d'industrie et BTP, et à l'incontournable stockage des déchets radioactifs.

Stockage des combustibles et déchets irradiés : pas de solution définitive


La même administration Obama a en effet mis un terme au projet de
site de stockage de Yucca Moutain, un volcan éteint situé au coeur d'une zone déjà pas mal radioactive, celle des tests nucléaires militaires du Nevada.

Etats-Unis - Site de stockage de déchets nucléaires de Yucca Mountain, - Stockage de déchets, Yucca Mountain, Nevada - Terre Natale, le blog du Développement durable - Thierry FollainApprouvé par le Congrès en 1987, ce projet a coûté 6,4 milliards d'euros en tunnels et chambres souterrains, sans jamais recevoir le moindre container radioactif.

Cette victoire des "environmentalists" américains pose les mêmes problèmes qu'en France : une fois un projet d'enfouissement profond des déchets radioactifs repoussé, les dits matériaux irradiés ne disparaissent pas pour autant de la surface de la planète.

En conséquence, la centaine de réacteur made in USA stocke ses déchets à haute activité radioctive dans des
"piscines" d'ores et déjà surchargées, ou des silos externes, verticaux ou horizontaux, composés d'un container en acier enrobé de ciment. Ce "dry cask storage" renferme le matériau irradié, entouré de gaz inerte. Sa pérennité est pour le moins problématique.

En prenant cette option de soutien à une relance du nucléaire civil,
Barack Obama n'a pas pour autant la certitude d'obtenir l'accord des Républicains sur sa Loi Climat-Energie. Ce qui nous renvoie à la difficile application des engagements théoriques pris lors du Sommet de Copenhague.