mercredi 20 janvier 2010

RTE, filiale de distribution électrique d'EDF, annonce une faible baisse de la consommation d'électricité en France, en 2009


Alors qu'on parle d'économies d'énergie, où en est la consommation d'électricité en France ? Faible baisse globale mais progression hors industrie, augmentation des importations, voilà ce que révèle le bilan électrique français 2009 présenté par RTE, filiale de transport d’électricité d’EDF. Quant à l'éolien, il pointe le bout de son ailette, avec une part de production d'1,5%.


Comme prévu, la crise économique a fait reculer la consommation d'électricité en France, moins 1,6% en 2009. C'est peu, si l'on compare avec les baisses de 6% en Belgique, 5% en Allemagne, 4,6% en Espagne. La consommation sur l'année se monte à 486 Terawattheure* (TWh), contre 495 en 2008. Le secteur industriel a baissé sa consommation de 8,7% par rapport à 2008 (12,6% par rapport à 2007). Mais sa demande est repartie au dernier trimestre. bilan énergétique français 2009, par RTE - consommation d'électricité de la France en 2009 - consommation d'énergie française en 2009 - Terre Natale, le blog du Développement durable - terrenatale.blogspot.com - Edité par Thierry Follain, conseil éditorial, web rédacteur, sites internet : 06 87 29 38 73 - Thierry Follain, rédacteur énergie, rédacteur énergies nouvelles, rédacteur sobriété énegergétique, Thierry Follain, rédacteur BTP économies d'énergie, rédacteur BTP sobriété énergétique, Thierry Follain, rédacteur BTP RT 2005, rédacteur RT 2012, rédacteur BBC - Thierry Follain, rédacteur : 06 87 29 38 73Quant aux citoyens, secteur tertiaire et services publics, leur consommation d'électricité a crû de 2% en 2009.

La recharge des appareils nomades contribue aux pics de consommation d'électricité

Le 17 janvier 2009, RTE a constaté un pic record de consommation à 92 400 Mégawattheures* (MWh). On s'en est approché le 12 janvier 2010, avec 91 600 MW. On anticipait 93 000 MW, si les grands froids s'étaient maintenus. Point intéressant : parmi les causes des pics élevés, RTE désigne la multiplication des appareils nomades (téléphones, baladeurs audio et vidéos, portables), dont les batteries sont mises en recharge aux mêmes heures le soir.

Voilà qui est prometteur pour le jour encore lointain où des dizaines, voire des centaines de milliers de voitures électriques verront leurs batteries lithium-ion ou autre mises en charge aux mêmes heures…


Pointes à 100 000 Mégawatts à l'horizon 2015


D'après RTE, les pointes de consommation devraient atteindre 104 000 MW en 2015 et 108 000MW en 2020. Comment alimente-t-on notre pays toujours plus gourmand en énergie ? Avec le nucléaire, bien sûr, en petite forme avec ses tranches de production arrêtées pour maintenance : 380 Térawattheures (TWh), soit soit 380 000 MWh, en 2009 (moins 6,8%).

Plus souple, mais soumis à la faiblesse des précipitations, l'énergie "verte" (ou bleue) qu'est l'hydraulique a reculé quant à elle de 9,2%, à 61, 8 TWh. Résultat, la production à base de combustibles fossiles a crû de 3,1%, à 54,8 TWh.

Tout cela ne suit pas exagérément la voie du Grenelle de l'Environnement.


L'énergie éolienne monte en charge, l'intelligence du réseau aussi


Seule nouvelle qui réconfortera les âmes écologiques et durables, mais pas les citoyens anti-vent : l'éolien affirme sa progression, plus 39,9%, pour atteindre 7,8 TWh. Soit 1,5% de la production d'électricité nationale, ce qui commence à faire sérieux. Cette ressource est certes intermittente.

RTE
joue donc la carte du réseau intelligent avec son nouvel outil de prévision IPES (Insertion de la production éolienne et photovoltaïque dans le système électrique).

Ressource éminemment renouvelable, la production à base de biomasse a progressé, quant à elle, de 7,5% à 4,4 TWh. Une piste pour les producteurs agricoles français. L'Allemagne, par exemple, compte aujourd'hui 4000 unités de méthanisation à la ferme, qui deviennent, pour certaines, une ressource financière constante et autonome pour l'exploitant.


Un marché de l'électricité qui s'internationalise

D'après le bilan électrique français 2009, la France est restée exportatrice d'électricité sur l'année 2009, avec un solde positif de 24,6 TWh exportés. En recul de 47% par rapport à 2008 et de 66% par rapport à 2002, une année record. Notre pays demeure le premier exportateur européen devant l’Allemagne (22 TWh en 2008).

Il perd cependant du terrain par rapport à la Belgique et à l’Allemagne : en 2009, la France a été importatrice nette pendant 57 jours, contre seulement 20 en 2007. Question de marché : RTE a importé de l’énergie moins chère, à l’étranger. Ce qui souligne "l'européanisation" du marché de l'électricité.


Pas très sobre, tout cela…


La tendance globale n'est donc pas à la sobriété énergétique. La France résout le problème en s'en remettant très majoritairement au nucléaire (82,9% d'après ma dernière facture EDF).

A ce propos, le réacteur EPR de Flamanville verrait sa date de mise en service repoussée de 2 ans, d'après Le Figaro. Ce qui mettrait la mise en service à 2014, pour une
commercialisation de l'électricité produite en 2015.


La production massive et centralisée d'électricité n'est pas un long fleuve tranquille.

Thierry Follain


* Watt is this ?


Wattheure (Wh) : unité de mesure d'énergie correspondant à une puissance d'un watt pendant une heure.

Mégawattheure (MWh) : 1 million de wattheures

Térawattheure (TWh) : 1000 milliards de wattheures, ou 1000 Mégawattheures.


Aucun commentaire: