lundi 5 janvier 2009

Los Angeles se branche sur l'énergie solaire

Le "Los Angeles Solar Energy Plan" vise une production d'énergie solaire massive à l'horizon 2020. Objectifs : réduire sensiblement les émissions de dioxyde de carbone, porter à 35% la part d'énergies renouvelables dans la production d'énergie de cette cité de 4 millions d'habitants. Capacité visée : 1 300 mégawatts, l'équivalent d'une tranche nucléaire.

276 jours ensoleillés par an, 16,6 millions de tonnes de dioxyde de carbone générées par la production d'énergie à base de charbon et de gaz (en 2004) : tels sont les facteurs qui ont poussé Antonio Villaraigosa, Maire de Los Angeles, à lancer un ambitieux "Solar Energy Plan". En 2020, la production d'électricité solaire à et autour de la cité devrait être d' 1,3 Gigawatt. Soit l'équivalent de production d'un réacteur nucléaire à eau pressurisée, type Cattenom (Moselle) ou Paluel (Seine-Maritime).

Solaire tout azimut

Ce Plan Soleil californien comprend 3 axes : développement de l'énergie solaire produite par des particuliers ou producteurs privés (380 MW), équipement solaire des installations de la ville (400 MW) et projets de production de grande envergure dans le désert de Mojave (500 MW).

Les particuliers bénéficieront d'un programme d'incitation incluant des prêts à faible taux d'intérêt. Le programme "Feed-in Tariff" permettra aux producteurs privés de revendre l'éléctricité au Los Angeles Department of Water and Power (LADWP).

Les toits, réservoirs et parkings possédés par la ville seront massivement équipés de panneaux solaires. Une fois atteint l'objectif de 400 MW, Los Angeles deviendrait leader national en production d'énergie solaire urbaine.

Le volet le plus ambitieux consiste à implanter de vastes centrales solaires dans le Désert de Mojave, dont une partie est incluse dans le Grand Los Angeles. Le schéma de développement reposerait sur l'investissement privé, l'électricité produite étant rachetée par le LADWP. La ville aurait l'option d'acquérir les centrales au bout de 8 ans.

Une réduction drastique du CO2

"Solar LA" s'inscrit dans le cadre de la Green LA Initiative. Celle-ci veut ramener les émissions de dioxyde de carbone d'une ville de 4 millions d'habitants à 35% de leur niveau de 1990. Une option radicale pour une ville longtemps connue pour son "smog", son brouillard pollué généré par la production d'énergie et l'automobile. Et dont l'ambition proclamée est de devenir "la plus propre et la plus verte des grandes cités américaines" !



Photo : Thomas Suriya restaure sa peinture murale sur Hollywood Boulevard, endommagée par 20 ans de pollution à Los Angeles - AP / Nick Ut.


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