lundi 31 mai 2010

L'investissement socialement responsable a dépassé les 50 milliards d'euros d'actifs en France, en 2009

D'après Novethic, le marché français de l'investissement socialement responsable a progressé de 70% en 2009. Le montant des actifs ISR a franchi pour la première fois le seuil des 50 milliards d'euros.

Les encours ISR détenus par la clientèle française s'établissent à 50, 7 milliards d'euros en 2009. Un seuil historique.
ISR : une pratique qui se diffuse dans la société française

Deux caractéristiques intéressantes :

-l'ISR progresse sensiblement en gestion collective, autrement dit, à travers l'épargne salariale et l'assurance-vie.

- la part de l'investissement responsable effectué par les particuliers croît simultanément, passant de 25 à 31%de ce marché.


La part d'investissement socialement responsable en gestion collective a plus que doublé, et atteint 57%. La démarche ISR évolue donc d'une approche de gestion dédiée, orientée vers des investisseurs avertis et/ou disposant de fortes liquidités, vers l'ensemble de la population française, à travers les produits de placement d'épargne-retraite.

L'investissement ISR des particuliers a crû deux fois plus vite que celui des institutionnels (ces derniers restant majoritaires, avec 69% des encours). Cette progression est portée entre autres par l'introduction d'unités de compte (valeurs cotées sur le marché) "ISR" dans les contrats d'assurance-vie, diffusés par les réseaux de banque et assurance.

ISR en France : dominance des sélections ESG


Les investisseurs français continuent à favoriser les approches de sélection ESG portant sur la sélection ou la pondération des émetteurs. Celles-ci incluent le Best-in-Class (meilleure notation au sein d'un secteur d'activité), Best-in-Universe (émetteurs globalement les mieux notés) et Best Effort.Viennent ensuite les pratiques d'exclusion sectorielles (basée sur l'activité des entreprises : alccol, tabac, armement, jeux d'argent...) ou normatives (exclusion des émetteurs en violation de normes internationalement reconnues : Global Compact, Organisation internationale du travail...). Bien positionnées : l'exclusion des activités contribuant à la fabrication de mines anti-personnel ou bombes à sous-munition (qui ne concernent pas la majorité des entreprises, certes).

En recul, à 4%, l'approche thématique, qui favorise les entreprises engagées dans des activités liées au développement durable, comme les énergies renouvelables, l'eau, la santé, l'écoefficience ou le changement climatique. Une évolution qu'on peut regretter.


Ces 50,7 milliards investis dans l'ISR constituent un nouveau seuil pour ce type de gestion d'actifs. Il faut cependant mettre ce chiffre en regard du total des actifs gérés en France, soit... 2 600 milliards d'euros en 2009.

A consulter :
Novethic : "
Le marché français ISR en 2009"