mercredi 16 janvier 2008

S'alimenter, "un exercice de gestion"

Altema.com propose un veille (payante) sur les modes de consommation présents et à venir. Il s'intéresse, entre autres, aux nouveaux modes de restauration des actifs pendant la "pause" de midi. L'intro reproduite ci-dessous fait écho à un mode de vie contemporain peu en phase avec l'épanouissement personnel. Favorable à la "productivité" des êtres ? Une question qui mérite d'être posée.


"Pour les consommateurs actifs qui, en semaine, sont soumis à de multiples contraintes, manger devient un véritable exercice de gestion. Ils doivent en effet à la fois minimiser leur ticket-repas, maîtriser le temps alloué à une pause alimentaire dite « de nécessité » et garder un oeil sur le contenu nutritionnel de leur assiette. La restauration s'adapte donc à ce convive d'un nouveau genre en déployant des formats inédits, aussi bien en restauration commerciale que collective, voire en investissant la grande distribution. Conséquence : les frontières entre ces univers, autrefois bien identifiables, ont tendance à disparaître. "

Le repas du midi serait donc happé par la grande matrice du tout-productif... Dans le même ordre d'idées, en Région parisienne, rester tard au boulot est lu comme signe d'implication. Efficacité réelle ou interprétation sociale de l'efficacité, au détriment de l'épanouissement personnel, porteur de productivité ? Bonne question.

Anecdote : souvenir d'un cadre de la communication dans une compagnie d'assurances. Jeune papa voulant bénéficier à fond des 35 heures, il faisait en sorte de limiter sa semaine de travail à la période lundi/jeudi. Prix à payer : 4 jours de boulot sur-"speedés", sur-stressés. Pas convaincu qu'au bout du compte, il y ait eu réel bénéfice pour lui ou sa société.

Sans vouloir trancher avec autorité sur la question, cela va de soi.

Lire l'étude évoquée (sur abonnement) : Altema