lundi 9 juillet 2007

Boeing "Dreamliner" : technologique et écologique

Présenté dimanche, le bi-réacteur Boeing 787 "Dreamliner" fait le pari de la réduction du poids et de la consommation de carburant par recours aux matériaux composites. Une option tout à la fois bénéfique à l'empreinte écologique de l'appareil et à sa rentabilité commerciale.

Boeing a présenté le premier modèle de série du 787 "Dreamliner", ce dimanche 8 juillet, sur son site d'Everett, au nord de Seattle. Conçu pour transporter un maximum de 330 passagers, contre 800 pour l'A380, cet appareil est constitué à 50% de matériaux composites, alors que ses concurrents recourent massivement à l'aluminium. Résultat : un gain de consommation de carburant de 20% à capacité comparable. Et une autonomie de 15 700 kilomètres (New-York-Manille ou New-York-Moscou), jusque-là réservée aux 747 ou 777.

Le confort des passagers devrait également être optimisé, la cabine étant pressurisée dès 2 000 mètres d'altitude, contre 2 700 aujourd'hui, et le taux d'humidité stabilisé à 15% contre... zéro actuellement.

Tout frais sorti de la chaîne de montage, le Dreamliner entamera ses essais en vol cet automne. Il a d'ores et déjà conquis les compagnies aériennes, qui ont placé 677 commandes fermes. Suivant un planning pour le moins serré, All Nippon Airways devrait réceptionner le premier appareil en mai 2008. En résumé, le carnet de commande de l'A387 est rempli jusqu'en 2015 !

Et Airbus, dans tout cela ? Mobilisé par son A380, dont le premier exemplaire sera livré à Air Singapore en octobre prochain, l'avionneur européen lancera l'A350 XWB, rival du Dreamliner, en 2013.

Dans les deux cas, l'enjeu environnemental majeur est bien celui de la trace écologique de l'aviation, responsable de 4% des émissions de CO2.


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